Qu’est-ce qui caractérise le conte ?
Le conte est caractérisé par l’introduction de la fée (la magie ou tout ce qui est imaginaire). Ce caractère féerique impose une structure propre au conte. Il est souvent encadré par une formule d’entrée et une formule de sortie. C’est le conteur qui apporte appui à cette règle, car son rôle est de tenir son public constamment en haleine tout en le prenant à témoin. Il s’annonce d’abord par la formule d’ouverture pour se mettre dans l’ambiance du conte : la formule qui lance les faits fictifs et intemporels comme «Il était une fois…», «Dans les temps lointains…» ou «Au temps jadis… ». Celle qui met en avant le caractère mensonger est utilisée plus fréquemment dans le milieu africain «Je vous en raconte une, voici ce qui fut ici, cela sera ou ne sera pas, c’est un conte ». Au Soudan la formule d’ouverture tend à rassurer l’audience «Je vous raconte, je ne vous terrifie pas !» et puis le public réplique par cette phrase « c’est du bien pour nous tous ! ». La formule finale annonce que le conte est terminé et parfois la nécessité de continuer la transmission ou de donner la parole à d’autres ; les conteurs africains disent «Le conte est fini, je vais le placer sous l’arbre où je l’ai trouvé». C'est comme si le conteur avait emmené son auditeur dans un voyage de l’imaginaire et à la fin le place tranquillement dans son monde réel !
Les contes ont une structure commune de succession des faits ; d’abord, le récit lance une énigme, un manque ou un problème, ensuite le héros passe par une ou plusieurs épreuves d’apprentissage, puis la fée se présente accompagnée de sa magie et finalement arrive le dénouement du conte qui y apporte une certaine sagesse. Le récit du conte a beaucoup d’images métaphoriques et symboliques qui contribuent à éveiller notre conscience vers une réalité cachée, accéder au symbolismeproposé est le but du conte.
Source/membres.multimania.fr