Et le train de mes nuits redémarre
Vers la ville que l’on nomme l’éveil
Il siffle elle s’éloigne lentement la gare
Il m’apparaît au loin le quai de sommeil
Beaucoup de choses se passent la nuit
Beaucoup oui les gens l’ignorent
D’abord le ciel descend son voile puis
Lune et étoiles l’ornent et le décorent
On n’entend rien sauf le silence
Qui bat ses ails et entame sa ronde
Le chant des grillons en harmonie danse
Puis se taisent quand une brise les gronde
On n’entend rien sauf ma plume
Qui crisse sur cette feuille vierge
Comme cette nuit Où j’allume
Cette flamme qui danse sur un cierge
Je bâtis un mur de mots
Dont la haie est une rime
Je plante des souvenirs en flots
Déchirent la terre poussent et s’animent
Le temps passe les écrits s’envolent
Les vers saluent l’aube qui naît
Mes pensées se bousculent et s’affolent
Accueillent le nouveau jour en paix
Le ciel se couvre d’un voile en azur
J’assiste à la naissance du jour
La ville s’active reprend son allure
Et mon train n’a jamais pensé au retour