Je suis rentré à la maison
Je suis monté dans le grenier
J’ai réouvert quelques cartons
Qui abritaient des cahiers
La reliure était certes ramollie
Mais ils n ‘avaient pas de poussière
Ce n’est ni par miracle ni par magie
J’avais seulement l’habitude de les défaire
Je trouvais un refuge dans ces pages
Je remontais le temps je revoyais le passais
C’est drôle se rappeler son jeune âge
Un âge qu’on a volontairement laissé
Je trouvais du plaisir à les lire
Comme si un autre les avait écrits
J’essayais de comprendre ce qu’il voulait dire
Un mélange de soupires de pleurs et de cris
Ils étaient bien posés dans un flein
Ces écrits étaient visiblement tristes
La déception bat fortement son plein
Les ratées amoureuses d’un artiste
Les inoubliables regrets juvéniles
Ou les décisions prises à la hâte
Des espoirs qui deviennent vils
Et une expérience qui reste encore mate
Combien de fois j’ai pensé à les jeter au feu
Pour ne pas remuer le couteau dans la plaie
Qu’importe ils me tiennent compagnie c’est ce que je veux
Ils me rappellent le passé et cela me plait