Parlons peu et n'en faisons pas une montagne .
Exécuter les programmes officiels dans les temps impartis est de nos jours (depuis quelques années déjà )le sujet le plus évoqué par la tutelle et les enseignants surtout dans le cycle secondaire.
En français à mon avis , le problème ne se pose pas et n'a jamais été posé pour de simples raisons :
-Les programmes sont suffisamment aérés et les enseignants font des efforts considérables pour venir à bout de cette exécution dans les délais prévus.
Logiquement , le retard dans l'avancement dans les programmes est du à des absences , des retards , des imprévus comme des gréves :c'est tout à fait légitime voire logique .mais ce que l on n'ose pas dire à haute voix ,et qui fait amplifier cette affaire d'exécution des programmes quand on parle de retard ,c'est tout simplement une affaire de démarches en classe.
Que l'on se rappelle , le problème de l’exécution des programmes était durant les années précédentes un non évènement, on a jamais évoqué ici et là que tel prof n'a pas terminé le programme car il n'y avait aucun obstacle qui vient perturber le bon déroulement .
De nos jours c'est tout à fait différent , nous avons de nouveaux programmes qui sont différents des programmes antérieurs .Ce qui implique forcément; les aborder autrement et ce sont là les démarches qui posent problème.La manière de faire en classe est à revoir et a redéfinir..
On passe encore des séances dans la compréhension de l’écrit ,on fait encore l’étude expliquée d'un texte , on multiplie des activités de langue qui ne serviront pas à grand chose. Le résultat , une séance de plus cette semaine , une autre l'autre semaine , faisons le compte on arrivera droit vers ce retard dont tout le monde craint les conséquences.
Et de cette manière on fait parler d'avancement dans les programmes et on insistera chaque année sur ce phénomène nouveau dans nos établissements.
Nous travaillons encore le nouveau avec l' ancien ,le nouveau est nouveau , l’ancien est ancien , le nouveau n'est jamais ancien.
Beaucoup pour ne pas dire une grande majorité font subir aux élèves un supplice à la Sisyphe : le français étant une langue étrangère comme l'anglais , l 'allemand ou l'espagnol avec une seule différence :le volume horaire du français est enseigné dans pas mal d’établissements comme si c’était du FLM (français langue maternelle) , ou FLS ( français langue seconde)..Que l 'on mette les pieds sur terre et que l 'on dise que le français n'est autre qu'une langue étrangère .
Que l'on propose aux élèves un support simple , à la portée de leur compréhension , ciblant les objectifs d'apprentissage , au lieu de les gaver de textes répulsifs , longs , ennuyants jusqu’à mourir et qui les démotivent davantage car ils n arrivent même pas à faire le déchiffrage systématique du contenu.Un support simple ,pas compliqué , répondant aux objectifs d'apprentissage serait le bienvenu , même fabriqué , ça facilitera la tache dans un premier moment pour l 'enseignant pour faire acquérir à ses élèves l 'objectif de le séance.
Si j'essaye de faire le bon choix de mon support , et ne cibler dans la compréhension que ce que l 'élève est censé comprendre et de là acquérir, je ne vais pas faire deux séances ou plus dans la compréhension de l 'écrit .
De plus , nous sommes les plus bavards au monde , on parle , on parle , on ne cesse de parler en classe même en compréhension de l 'oral et on ne laisse pas le temps à ceux et celles qui sont en face de dire un mot , de s'exprimer.Se taire en classe fait aussi gagner du temps .
En conclusion , je peux dire que le problème ne se pose pas au niveau de la densité des programme (ils ne le sont pas ) , mais il se situe au niveau de la démarche que l 'enseignant entreprend en classe pour exécuter les programmes .
Et pour aborder autrement il faut changer , essayer d'autres situations d'apprentissage .De cette manière on ne parlera à jamais de retard dans les programmes.