c'est une évaluation des acquis à la fin d'un parcours d'apprentissage.
Elle peut être notée sous forme de contrôle ( devoir ou compo) ou non
notée si on a l'intention de réguler ou remédier.
Voici un document qui peut vous éclairer:
Il convient d’abord de mettre en rapport les termes évaluation et bilan , et voir le rôle du Portfolio des langues sous cet aspect. L’évaluation est un concept central de l’enseignement / apprentissage des LV :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] pas de programmation ni de remédiation possibles sans évaluation
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] pas de conscientisation par l’élève de ses acquis et de ses manques
Donc, pas de progrès possibles. Une évaluation bien conduite est ce qui manque le plus au système.
Qu’est-ce qu’une évaluation ? Un constat sans jugement de valeur.
L’évaluation diffère de la notation, ou de l’examen.
L’évaluation est un OUTIL de formation, scolaire, universitaire, professionnel.
On observe que les Français sont un peu « coincés » vis-à-vis de l’évaluation ; cela ne fait pas intrinsèquement partie de notre culture, toute évaluation
traînant avec elle une réputation de prise de pouvoir, de
stigmatisation, loin de l’idée d’outil pragmatique véhiculée par la
culture des gens du Nord . Partielles, partiales, entachées de
subjectivité, les « évaluations »
conduites chez nous habituellement dans les classes sont bien souvent
des armes létales pour certains élèves. Or, évaluer, c’est tout
simplement attribuer un degré sur une échelle (en l’occurrence celle du
CECRL), et ceci dans notre discipline Langues, par activité langagière,
toujours en un temps et un lieu déterminés. Ce ne doit pas être traduire
une « impression » sur l’élève par le biais d’exercices mal calibrés et
pas référencés. Les PARAMETRES d’une évaluation (tâche, objectifs, exigences) sont ce qui lui donne validité et légitimité.
L’évaluation et l’auto-évaluation
(telle que proposée par le Portfolio) ne prennent leur valeur que l’une
par rapport à l’autre. Elles doivent se confirmer pour être fiables,
sereines et utiles. On est toujours dans le registre de l’outil et non
pas de la fin en soi.
Une évaluation peut être : Diagnostique – Formative – Sommative – Bilan.
Elle est «
institutionnelle » quand elle dépasse le cadre de la classe et ouvre sur d’autres perspectives :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Par exemple, les évaluations à l’entrée en 2nde, hélas abandonnées, qui étaient un outil pour la Direction de l’Evaluation
et de la Prospective, afin d’affiner la connaissance des élèves.
C’était (ou aurait dû être ) aussi un outil précieux pour les
professeurs, à valeur diagnostique.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L’examen du Baccalauréat, qui en fait n’est pas techniquement une évaluation.
Qu’est-ce que le « niveau bac » ? On peut avoir son bac S avec mention,
et 3 en LV1 ou LV2…De plus, toutes les activités langagières ne sont
pas testées. Mais le bac a une valeur institutionnelle forte.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les nouvelles certifications (en allemand à ce jour) sont de l’ordre de l’institutionnel.
Faisons retour aux évaluations diagnostique, formative, sommative et bilan, souvent confondues ou ignorées.
Toutes ne peuvent avoir de
VALEUR D’USAGE que si elles sont effectuées par activités langagières, et en référence au CECRL.
Qu’est ce qui fait la différence entre ces diverses formes d’évaluation ?
C’est l’objectif.Les TÂCHES d’évaluation peuvent être les mêmes dans tous les cas. C’est la visée qui leur confère leur caractère.
Diagnostique : Etat des lieux pour repérer les
points de force pour l’apprentissage et les nécessités de remédiation,
ou simplement d’entraînement accru. Aucun besoin d’être notée. A
pratiquer en début de cycle. C’est un outil méthodologique pour
l’enseignant et/ou l’institution.
Formative : Bilan
d’étape en cours de séquence. Permet d’évaluer la performance de
l’élève en T2 par rapport à T1. L’élève est évalué par rapport à
lui-même. Si bien conduite, cette forme d’évaluation prend pour l’élève un aspect éclairant de prise de conscience, qui se rapproche d’une auto-évaluation. Il constate ses progrès, conscientise ses erreurs. Cela n’est pas nécessairement noté.
Sommative : En fin de séquence. Bilan
par rapport aux attendus. L’élève est évalué par rapport à la classe,
ou par rapport à une cohorte. Quand elle est institutionnelle, on
l’appelle « normative ». Elle est toujours notée. Le bac en est le
symbole, mais encore une fois, le bac en soi ne veut rien dire !
Et l’évaluation Bilan dans tout ça ? On remarque les similitudes entre diagnostique et bilan. Sous certains aspects, c’est la même chose. Mais l’évaluation
diagnostique n’est pas forcément communiquée à l’élève, elle sert aux
enseignants, aux formateurs, à l’institution. Elle sert à construire une
conduite d’apprentissage ; c’est un outil de « cuisine interne ».
Bilan : L’évaluation bilan
est pour l’apprenant. Pour savoir de façon claire où il est parvenu,
par rapport à lui-même, par rapport à son environnement, à ses pairs.
Elle lui sert à pouvoir se présenter comme disposant de telle ou telle
compétence opérationnelle, en vue d’une poursuite d’études, d’une
nouvelle orientation, d’un stage ou d’un premier emploi. Et ceci
toujours sans jugement de valeur.
Faisant état d’un savoir-faire étalonné de façon précise sur une échelle
reconnue par tous les partenaires, c’est une évaluation
POSITIVE en ce qu’elle démontre ce que sait faire l’apprenant au lieu
de s’attacher à disséquer chirurgicalement ce qu’il ne sait pas faire.
L’évaluation positive n’a jamais
consisté à mettre 18 à tout le monde pour faire plaisir, mais à cerner
l’acquis au lieu de s’acharner sur le non-acquis.
Si l’on ré-ouvre le bilan vers une nouvelle phase d’apprentissage, alors le bilan prend un aspect diagnostique, qui permettra de programmer une progression vers plus d’expertise. C’est comme en médecine : un bilan
médical sert de diagnostique si il y quelque chose auquel remédier. Si
la situation peut rester en l’état, alors c’est un simple bilan. On constate.
Une évaluation bilan
pour porter du fruit, doit être partagée, c’est-à-dire assumée par
l’apprenant. Elle exige une dimension de lucidité de sa part pour qu’il
puisse en faire quelle que chose, et c’est pour cela qu’un bilan est profondément formateur. Un bilan a toujours quelque chose de participatif qui implique le sujet. D’ailleurs, on demande un bilan professionnel, on veut un bilan médical. On assume son bilan financier. Un bilan en LV doit ressortir de la même logique. Il est clair qu’avoir 10 à l’écrit du bac n’est pas un bilan…on ne sait d’ailleurs même pas ce qu’on a pu faire ou ne pas faire pour en arriver là.
Et maintenant le Portfolio dans tout ça ?Cet outil est et doit rester sous peine de confusion et de perte de validité, le seul instrument de bilan, et on peut aisément le concevoir comme extensible à d’autres disciplines ( maths en particulier ). Ce bilan est
TOUJOURS évolutif, comme le sujet humain. Il est toujours partagé : l’évaluateur
a constaté, selon des paramètres reconnus, et l’apprenant qui connaît
les paramètres d’évaluation constate à son tour. Là où l’évaluation
prend tout son sens car elle a été bien conduite, c’est lorsqu’elle est
intériorisée par l’apprenant - qui se l’approprie - si fait qu’évaluation et auto-évaluation
fusionnent, l’évaluateur étant alors perçu comme le simple miroir qui
réfléchit les compétences testées. Et jamais comme un juge.
A ce jour, le Portfolio n’a pas valeur institutionnelle. Basé sur le
CECRL, comme les programmes français, il DEVRAIT l’être, selon la plus
élémentaire logique…
Remplacera-t-il un jour le bac en LV ? Peut-être à terme…Restera-t-il
un passeport personnel, presque intime ? Pourquoi pas … Sera-t-il
« doublé » institutionnellement par une certification basée sur le
Cadre ? C’est une éventualité….
Il n’a pas encore trouvé sa place en France à cause de toutes sortes de
résistances, mais son extension en Europe élargie finira par l’imposer.
Son aspect plurilingue en fait un objet unique. L’historique de
l’apprentissage qu’il permet de visualiser, la biographie langagière qui
en est la mémoire, permettent un regard sur le parcours autant que sur
le résultat. Le Portfolio est profondément individuel, comme un
passeport. C’est un outil de communication qui parle de quelqu’un en
devenir. Il est donc précieux dans le cadre de la formation continué
Source:http://www.langues.ac-versailles.fr/spip.php?article85#outil_sommaire_0