.. La souris est habile, rusée, rapide, intelligente. Elle glisse entre les mains de l'homme et s'insinue chez lui sans qu'il s'en aperçoive. Elle grignote son pain, son fromage, ses objets, son matelas, son lit, et lui ronge la vie. L'homme lui tend des pièges, qu'elle joue à déjouer. Alors l'homme tempête tandis que la souris, impertinente en diable, provoque, nargue et panique la maîtresse de maison qui saute d'un pied sur l'autre en poussant de grands cris. Pour cette simple malice souvent accorde-t-on au petit animal un regard attendri voire un peu amusé tant son dévergondage la présente finaude, ficelle, souvent brillante... et pourtant... !
Le chameau, lui plutôt, grand animal placide, s'il impose le respect, c'est pour ses qualités d'endurance, de force et de robustesse. Il a ce grand pouvoir de vivre des jours sans manger et sans boire en marchant au soleil harassant du désert, un pied devant l'autre, obéissant à l'homme, sans jamais rechigner. Le chameau est fidèle, serviteur dévoué, mais jamais on ne dit qu'il est fin ou futé, qu'il a de la malice ou de la malignité... et pourtant... ! Une souris, fuyant l'homme, sauta sur un chameau et, imitant son maître, fit claquer sa langue, fouetta les deux bosses, lui intimant l'ordre de se lever et d'avancer. Le chameau ne dit mot, et ébranla l'équipage