Mon fils, tu ne veux pas admettre que tu es plus agressif que moi lorsque j’avais ton âge.
D’abord, contrairement à toi dont les enseignants se plaignent tout le temps : pour mauvaise conduite à l’école, pour négligence de ton travail et même parfois pour manque de respect envers tes camarades et tes professeurs ; moi, je n’ai jamais mis mes parents dans une situation embarrassante car ils n’ont jamais été convoqués par le directeur de mon école. D’ailleurs, mes enseignants n’ont connu mon père que lors des rares réceptions organisées à l’honneur des bons élèves dont je faisais partie.
Ensuite, étant jeune, j’avais de très bonnes relations avec mon père, mes frères, mes cousins et même mes voisins si bien que tous les gens de mon village m’aimaient. Mon père m’a appris, aussi, que je ne pouvais être respecté que si je respectais les gens. Par contre toi, tu me sembles indifférents à tous ceux qui t’entourent. Ne penses-tu pas que tu nous fais du mal ?
Enfin, quand tu es venu au monde, je pensais faire de toi un fils dont je serais plus fier que mon père ne l’était de moi. Mais, sache que même si tu n’écoutes pas mes conseils je t’aime parce que tu es mon fils.