Ils goberont l'appât, vous serrez leur ami.
Les Obscèques de la Lionne.
Le Roi, l'Ane, ou moi, nous mourrons.
Le Charlantan
On a toujours raison, le destin toujours tort.
L'Ingratitude et l'Injustice des Hommes envers la fortune.
La pire espèce, c'est l'auteur.
Le Singe.
Le trépas vient tout guérir;
Mais ne bougeons d'où nous sommes:
Plutôt souffrir que mourir,
C'est la devise des hommes.
La mort et le bûcheron
Plus fait douceur que violence.
Phébus et Borée.
Quand l'absurde est outré, l'on lui fait trop d'honneur
De vouloir, par raison, combattre son erreur.
Enchérir est plus court sans s'échauffer la bile.
- le Dépositaire infidèle.
On abuse du vrai comme ont fait de la feinte.
- la Fiancée du roi de Garbe.
Si quelque affaire t'importe,
Ne la fais pas par procureur.
- le Fermier, le Chien et le Renard.
Il n'est affection dont on ne vienne à bout.
- la Fiancée du roi de Garbe.
Aide-toi, le ciel t'aidera.
- le Charretier embourbé.
Il se faut entr'aider, c'est la loi de nature.
- l'Ane et le Chien,
En aimant, qui ne veut être aimé?
- Belphégor.
Chez les amans tout s'excuse, tout plaît.
- Belphégor.
Les amans sont toujours de légère croyance.
- les Filles de Minée.
De ses amans toujours on se méfie.
- Richard Minutolo.
Pour sauver son crédit, il faut cacher sa perte
La Chauve-Souris, le Buisson, et le Canard
L'absence est aussi bien un remède à la haine
Qu'un appareil contre l'amour.
Les Deux Perroquets, le Roi et son fils
Soyez amant vous serez inventif,
Tours ni détours, ruse ni stratagème,
Ne vous faudront ...
- le Cuvier.
Deux démons, à leur gré partagent notre vie,
Et de son patrimoine ont chassé la raison;
Je ne vois point de coeur qui ne leur sacrifie;
Si vous me demandez leur état et leur nom:
J'appelle l'un, Amour, et l'autre, Ambition.
Cette dernière étend le plus loin son empire;
Car même elle entre dans l'amour.
- le Roi et le Berger.
Qui n'a dans la tête
Un petit grain d'ambition?
- le Berger et le Roi.
Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même.
- l'Alouette et ses Petits.
Qu'un véritable ami est une douce chose!
Il cherche vos besoins au fond de votre coeur;
Il vous épargne la pudeur
De les lui découvrir vous-même:
Un songe, un rien, tout lui fait peur
Quand il s'agit de ce qu'il aime.
- les deux Amis.
Chacun se dit ami, mais fou qui s'y repose
Rien n'est plus commun que ce nom.
Rien n'est plus rare, que la chose.
- Parole de Socrate.
Chez les amis tout s'excuse, tout passe.
- Belphégor.
Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami:
Mieux vaudrait un sage ennemi.
- l'Ours et le Jardinier.
Que n'ose et que ne peut l'amitié violente?
- le Corbeau, la Gazelle, la Tortue, etc.
Amour, Amour, quand tu nous tiens
On peut bien dire adieu prudence!
- le Lion amoureux.
L'amour est un étrange maître;
Heureux qui ne peut le connaître
Que par récit, lui ni ses coups.
- le Lion amoureux.
L'amour vaut mieux encor que le mépris.
- la Confidente.
L'Amour est nu; mais il n'est pas crotté.
- L'Oraison de Saint-Julien.
L'amour s'éteint par le bien qu'il souhaite.
- l'Amour et l'Hyménée.
Adresse, force, et ruse, et tromperie,
Tout est permis en matière d'amour.
- Richard Minutolo.
L'amour-propre et la vaine gloire
Rendent souvent l'homme vanteur.
- le Gascon.
Il ne faut pas juger les gens sur l'apparence.
- le Paysan du Danube.
L'appétit vient en mangeant.
- la Confidente.
Le plus jeune apprentif
Est vieux routier dès le moment qu'il aime.
- le Cuvier.
L'argent répare toute chose.
- le Fleuve Scamandre.
Ne nous associons qu'avecque nos égaux.
- le Pot de terre et le Pot de fer.
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.
- la Poule aux oeufs d'or.
L'avare rarement finit ses jours sans pleurs;
Il a le moins de part au trésor qu'il enserre,
Thésaurisant pour les voleurs,
Pour ses parens ou pour la terre.
- le Trésor et les deux Hommes.
Combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin pauvres sont devenus pot
Pour vouloir trop tôt être riche.
- la Poule aux oeufs d'or.
Combien en a-t-on vus
Qui du soir au matin pauvres sont devenus pot
Pour vouloir trop tôt être riche.
- la Poule aux oeufs d'or.
Qui craint d'aimer, a tort, selon mon sens,
S'il ne fuit pas dès qu'il voit une belle.
- le Diable en Enfer.
Une belle alors qu'elle elle est en larmes
En est plus belle de moitié.
- la Matrone d'Ephèse.
Nul bien sans mal, nul plaisir sans alarmes.
- le Psautier.
Brebis sont la plupart des personnes
Qu'il en passe une, il en passera cent.
- l'Abbesse.
Le changement de mets réjouit l'homme.
- les Troqueurs.
Il est bon d'être charitable: Mais envers qui? C'est là le point.
- l'Homme et la Couleuvre.
Le monde n'a jamais manqué de charlatans.
- le Charlatan.
La clef du coffre-fort et des coeurs c'est la même.
- le petit Chien.
Volontiers où soupçon séjourne Cocuage séjourne aussi.
- la Coupe enchantée.
Le coeur suit aisément l'esprit.
- le Statuaire.
Quand un coeur n'a pas encore aimé,
D'un doux objet il est bientôt charmé.
- la Confidente.
C'est le coeur seul qui peut rendre tranquille.
Le coeur fait tout, le reste est inutile.
- Belphégor.
Laissez, entre la colère
Et l'orage qui la suit,
L'intervalle d'une nuit.
- Jupiter et les Tonnerres.
Notre condition jamais ne nous contente;
La pire est toujours la présente.
- l'Ane et ses Maîtres.
Il faut se contenter de sa condition.
- le Berger et la Mer.
Apprendre à se connaître est le premier des soins.
- le Juge, l'Hospitalier et le Solitaire.
Rien ne remplit
Les vastes appétits d'un faiseur de conquêtes
- le Loup et le Chasseur.
Aux conseils de la mer et de l'ambition
Nous devons fermer les oreilles:
Pour un qui s'en louera, dix mille s'en plaindront.
- le Berger et la Mer.
Tel fait métier de conseiller autrui,
Qui ne voit goutte en ses propres affaires.
- le Calendrier des Vieillards.
Il n'est rien qu'on ne conte en diverses façons.
- la Fiancée du roi de Garbe.
Mieux vaut, tout prisé,
Cornes gagner, que perdre ses oreilles.
- le Faiseur d'oreilles.
Corsaires à corsaires,
L'un l'autre s'attaquant, ne font pas leurs affaires.
- Tribut envoyé par les Animaux.
On doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
- les Animaux malades de la peste.
Je définis la cour en un pays où les gens
Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférens,
Sont ce qui plaît au prince, ou, s'ils ne peuvent l'être,
Tâchent au moins de le paraître.
- les Obsèques de la Lionne.
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adorateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en normand.
- la Cour du Lion.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugemens de cour vous rendront blanc ou noir.
- les Animaux malades de la peste.
La vraie épreuve du courage
N'est que dans le danger que l'on touche du doigt:
Tel le cherchait, dit-il, qui, changeant de langage,
S'enfuit aussitôt qu'il le voit.
le Lion et le Chasseur.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
le Lièvre et la Tortue.
Entre amis il ne faut jamais qu'on s'abandonne
Aux traits d'un courroux sérieux.
- le Chat et le deux Moineaux.
La crainte est aux enfans la première leçon.
- les Oies du Père Philippe.
La crainte donne aux bêtes de l'esprit.
- le Faiseur d'Oreilles.
Pour sauver son crédit il faut cacher sa perte.
- la Chauve-souris, le Buisson, etc.
Chacun croit fort aisément
Ce qu'il craint et ce qu'il désire.
- le Renard et le Loup.
On croit le mal d'abord: mais à l'égard du bien,
Il faut que la vue en réponde.
- le Gascon puni.
Le trop d'attention qu'on a pour le danger,
Fait le plus souvent qu'on y tombe.
- le Renard et les Poulets d'Inde.
Gardez-vous de rien dédaigner,
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
- le Héron.
Chacun a son défaut où toujours il revient;
Honte ni peur n'y remédie.
- l'Ivrogne et sa Femme.
La défense est un charme: on dit qu'elle assaisonne
Les plaisirs, et surtout ceux que l'amour nous donne.
- les Filles de Minée.
Esprits ruraux volontiers sont jaloux.
- Féronde.
La jeunesse sc flatte, et croit tout obtenir.
- le Chat et la Souris.
Lâcher ce qu'on a dans la main,
Sans espoir de grosse aventure,
Est imprudence toute pure.
- le Loup et le Chien maigre.
Que de tout inconnu le sage se méfie.
- le Renard, le Loup et le Cheval.
On ne suit pas toujours ses aïeux ni son père;
Le peu de soin, le temps, tout fait qu'on dégénère.
- l'Education.
Les délicats sont malheureux,
Rien ne saurait les satisfaire.
- Ceux qui ont le goût difficile.
En l'amoureuse loi
Pain qu'on dérobe et qu'on mange en cachette
Vaut mieux que pain qu'on cuit ou qu'on achète.
- les Troqueurs.
Ce qu'on ne voudrait pas, souvent il le faut faire,
Quand il plaît au destin que l'on en vienne là.
- la Fiancée du roi de Garbe.
On rencontre sa destinée
Souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter.
- l'Horoscope.
On a toujours raison, le destin toujours tort.
- Ingratitude envers la Fortune.
Tel deuil n'est fort souvent qu'un changement d'habits.
- la Coupe enchantée.
A peu de gens convient le diadème.
- le Renard, le Singe et les Animaux.
Dieu prodigue ses biens
A ceux qui font voeux d'être siens.
- le Rat retiré du monde.
Dieu fit bien ce qu'il fit, et je n'en sais pas plus.
- la querelle des Chiens et des Chats.
Le dédale des coeurs en ses détours n'enserre
Rien qui ne soit d'abord éclairé par les Dieux:
Tout ce que l'homme fait il le fait à leurs yeux,
Même les actions que dans l'ombre il croit faire.
- l'Oracle et l'Impie.
C'est l'indulgence
Qui finit le plus beau de leurs droits,
Non les douceurs de la vengeance.
- le Roi, le Milan et le Chasseur.
Les jours donnés aux Dieux ne sont jamais perdus.
- les Filles de Minée.
La discorde a toujours régné dans l'univers.
- la querelle des Chiens et des Chats.
Ce n'est pas sur 1'habit
Que la diversité me plaît, c'est dans l'esprit.
- le Singe et le Léopard.
Tout en tout est divers: ôtez-vous de l'esprit
Qu'aucun être ait été composé sur le vôtre.
- le Cierge.
Plus fait douceur que violence.
- Phébus et Borée.
Le doux parler ne nuit de rien.
- le Cygne et le Cuisinier.
On en va mieux quand on va doux.
- les Cordeliers de Catalogne.
La douleur est toujours moins forte que la plainte.
- la Matrone d'Ephèse.
Je hais les pièces d'éloquence
Hors de leur place, et qui n'ont pas de fin.
- l'Ecolier, le Pédant, et le Maître de jardin.
Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi.
- les deux Mulets.
Ce qu'un enfant a dans la fantaisie,
Incontinent il faut l'exécuter,
Si l'on ne veut l'ouïr toujours crier.
- le Faucon.
L'enseigne fait la chalandise.
- les Devineresses.
Si tu veux qu'on t'épargne, épargne aussi les autres.
- l'Oiseleur, l'Autour et l'Alouette.
Sur le point de jouir tout s'enfuit de nos mains;
Les dieux se font un jeu de l'espoir des humains.
- les Filles de Minée.
De quoi ne vient à bout
L'esprit joint au désir de plaire.
- les Dieux et le Fils de Jupiter.
Personne dans la vie
N'est satisfait de son état.
- le Loup et le Renard.
Il est bon de parler, et meilleur de se taire;
Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.
- l'Ours et le Jardinier.
De tous les animaux, 1'homme a le plus de pente
A se porter dedans l'excès;
Il faudrait faire le procès
Aux petits comme aux grands. Il n'est ame vivante
Qui ne pêche en ceci ...
- Rien de trop.
Ne faut-il que délibérer?
La Cour en conseillers foisonne:
Est-il besoin d'exécuter?
On ne rencontre plus personne.
- Conseil tenu par les Rats.
L'exemple sert, l'exemple nuit aussi.
- l'Abbesse.
L'exemple est un dangereux leurre.
- le Corbeau voulant imiter l'Aigle.
Le trop d'expédiens peut gâter une affaire;
On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire:
N'en n'ayons qu'un, mais qu'il soit bon.
- le Chat et le Renard.
Ceux qui n'ont du monde aucune expérience
Sont aux moindres objets frappés d'étonnement.
- le Rat et l'Huître.
Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être;
Le plus simple animal nous y tient lieu de maître.
Une morale nue apporte de l'ennui;
Le conte fait passer le précepte avec lui.
- le Pâtre et le Lion.
Le plus grand des soins
C'est celui d'éviter la famine.
- l'Aigle, la Laie et la Chatte.
Ventre affamé n'a point d'oreilles.
- le Milan et le Rossignol.
La feinte est un pays plein de terres désertes;
Tous les jours les auteurs y font des découvertes.
- le Meunier, son fils et l'Ane.
Femmes savent mentir;
La moins habile en connaît la science.
- le Quiproquo.
Femmes ne sont toutes reconnaissantes.
- le Faucon.
Ne t'attends qu'à toi seul ....
- l'Alouette et ses Petits.
Chacun sait que de race
Communément fille bâtarde chasse.
- Féronde.
Fille qui pense à son amant absent,
Toute la nuit, dit-on, a la puce à l'oreille.
- le Rossignol.
La contrainte est l'écueil de la pudeur des filles.
Les surveillans, les verrous et les grilles,
Sont une faible digue à leur tempérament.
le Rossignol.
Filles de sang royal ne se déclarent guère.
- la Fiancée du roi de Garbe.
Jeune fillette a toujours soin de plaire.
- l'Ermite.
En toute chose il faut considérer la fin.
- le Renard et le Bouc.
Amusez les rois par des songes; Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges;
Quelque indignation dont leur coeur soit rempli,
Ils goberont l'appât, vous serez leur ami.
- les Obsèques de la Lionne.
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute.
- le Renard et le Corbeau.
Il est bon de garder sa fleur,
Mais pour l'avoir perdue il ne faut pas se pendre.
- la Fiancée du roi de Garbe.
Loin d'épuiser la matière
On n'en doit prendre que la fleur.
- Epilogue du livre VI des fables.
On a pour les fous
Plus de pitié que de courroux.
- les deux Hommes et la Fortune.
Jamais auprès des fous ne te mets à portée.
- le Fou qui vend la Sagesse.
On voit courir après l'ombre
Tant de fous, qu'on n'en sait pas
La plupart du temps le nombre.
- le Chien qui lâche sa proie.
La raison est-elle garant
De ce que fait un fou? Le hasard est la cause
De tout ce qui se passe en son cerveau blessé.
- le Fou qui vend la Sagesse.
Le bien nous le faisons, le mal c'est la fortune.
- Ingratitude envers la Fortune.
Bref la fortune a toujours tort.
- la Fortune et le jeune Enfant.
Heureux qui vit chez soi,
De régler ses désirs faisant tout son emploi;
Il ne sait que par ouï-dire
Ce que c'est que la cour, la mer, et ton empire,
Fortune, qui nous fais passer devant les yeux
Des dignités, des biens, que jusqu'au bout du monde
On suit sans que l'effet aux promesses réponde.
- les deux Hommes et la Fortune.
Dame fortune aime souvent à rire,
Et nous jouant un tour de son métier
Au lieu des biens où notre coeur aspire,
D'un quiproquo se plaît à nous payer.
- le Quiproquo.
Des malheurs qui sont sortis
De la boîte de Pandore,
Celui qu'à meilleur droit tout 1'univers abhorre
C'est la fourbe, à mon avis.
- l'Aigle, la Laie et la Chatte.
Toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.
- le Loup devenu Berger.
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
- le Héron.
Quand les galans sont défendus
C'est alors que l'on les souhaite.
- la Coupe enchantée.
Un auteur gâte tout quand il veut trop bien faire.
- Mercure et le Bûcheron.
Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire.
- les deux Aventuriers.
Goutte bien tracassée
Est, dit-on, à demi pensée.
- la Goutte et l'Araignée.
Qui pense finement et s'exprime avec grace
Fait tout passer, car tout passe.
- le Tableau.
Mauvaise graine est tôt venue
- l'Hirondelle et les petits Oiseaux.
Les grands, pour la plupart, sont masques de théâtre;
Leur apparence impose au vulgaire idolâtre.
- le Renard et le Buste.
Sous les cotillons des grisettes peut loger autant de beauté
Que sous les jupes des coquettes.
- Joconde.
Les plus accommodans ce sont les plus habiles.
- le Héron.
Oh! que de grands seigneurs, au léopard semblables,
N'ont que l'habit pour tout talent.
- le Singe et le Léopard.
D'un magistrat ignorant
C'est la robe qu'on salue.
- l'Ane transportant des Reliques.
L'accoutumance aussi nous rend tout familier;
Ce qui nous paraissait terrible et singulier
S'apprivoise avec notre vue
Quand ce vient à la continue.
- le Chameau et les Bâtons flottans.
S'accommoder à tout est chose nécessaire.
- la Fiancée du roi de Garbe..
Fortune aveugle suit aveugle hardiesse.
- les deux Aventuriers.
Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux.
- Philémon et Baucis.
Oh! combien l'homme est inconstant, divers,
Faible, léger, tenant mal sa parole!
- la Clochette.
Ce n'est pas ce qu'on croit que d'entrer chez les dieux;
Cet honneur a souvent de mortelles angoisses.
- l'Aigle et la Pie.
Certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans nos affaires;
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.
- le Coche et la Mouche.
L'homme est ainsi bâti; quand un sujet l'enflamme
L'impossibilité disparaît à son ame.
- les deux Chiens et l'Ane mort.
Alléguer l'impossible aux rois, c'est un abus.
- le Lion, le Loup et le Renard.