Les enseignants ayant en charge des élèves de la série lettres et philosophie ne savent plus à quel saint se vouer.
A lire les résultats des devoirs du 1er trimestre et à la différence avec les séries langues étrangères et filières communes, il y a bel et bien des disparités énormes, de la fumée dans l’air : les notes sont catastrophiques .Ne dramatisons pas et ce n'est pas au point de baisser les bras.
Le français, langue étrangère, statuons la ainsi, elle l’est déjà voila des années, est de nos jours une langue répulsive chez la majorité de nos apprenants, elle est boudée de tout part dans nos établissements car elle n’est plus cette langue jadis véhiculaire, parlée partout .Le bain linguistique riche il y a quelques années est devenu stérile. Comment en est on arrivé là ? A mon avis plusieurs facteurs étaient favorables à cette chute vertigineuse de l’enseignement du français dans nos établissements.
D'abord d'ordre extra scolaire, l’ influence nous vient de 36000 kms au dessus de nos têtes, les fameux nilesat et arabsat ont détourné nos jeunes d'un bain linguistique qui a propulsé le français au bas fond; Avant on regardait sur l'unique des films et des documentaires dans la langue des Dupont en VO.En début de soirée tout le monde baignait dans cette langue et forcement on cherche à l apprendre . Aujourd’hui ce n'est plus le cas, les films anglais sous titrés ont remplacé les films français .
Ensuite d'ordre scolaire et pédagogique.
Le corps constituant les enseignants de français recruté dans les années 1975 surtout a vu l 'arrivée d'enseignants dans le cycle primaire qui avouons le n’était pas capables de dispenser un enseignement de qualité , ils ont fait de leur mieux surtout dans les zones rurales , mais l 'impact de ce recrutement a fait un recul quant à la l'enseignement du français , nous n'en voulons pas à nos chers instits qui se sont vus pour beaucoup enseigner en même temps au titre de maître unique le français et l 'arabe . Démographie galopante, les décideurs ont fait dans la quantité au dépend de la qualité. Ce sont la peut être les raisons qui ont vu la régression de l’enseignement du français.et beaucoup encore
Revenons au sujet en question statistiquement nos élèves le disent clairement à quoi sert d'apprendre une langue qui ne me servira pas à grand chose, ont il raison ou tort ? Enfin de compte peut être légitime comme raisonnement.
Essayons objectivement de répondre aux questionnements de la majorité des enseignants
Comment travailler avec cette nouvelle donne et avec des élèves confrontés en fin d'année à une évaluation certificative (le bac) qui certainement les sanctionnera négativement.
L’enseignant en 3ème As est entre le marteau et l' enclume, il a un programme à faire avancer, un programme à terminer dans les délais, ceci d'une part et des élèves d'autres part qui ne sont pas aptes, voir disposés à être formés dans cette langue , ils la rejettent en quelque sorte car ils n'ont pas tout simplement les moyens et le bagage linguistique pour suivre.
L’enseignant dans ce cas peut plus au moins essayer d’autres situations d’apprentissage, multiplier les activités décrochées dans sa classe, opter pour des supports attrayants et simples, user du ludique, faciliter la formulation de son questionnaire, donner des consignes claires et précises et surtout pratiquer la pédagogie différenciée.
De cette manière on impliquera peut être l’élève ce n’est pas facile certes mais l’essayer n’est pas aussi difficile..Ouvrons le débat et discutons .Zohair 2009
c'est aussi là une réponse à Mr sellami même si l’Écrit date d'une année.