TEXTE
Chaque jour 24 000 personnes meurent de faim. 854 millions de personnes n’ont
pas assez à manger pour satisfaire leurs besoins quotidiens d’énergie. Plus du quart des
enfants de moins de 5 ans des pays en développement sont mal nourris. Ce déficit1
retarde leur développement physique et mental et menace leur survie. En 1996, les chefs
d’Etat et de gouvernement de plus de 176 pays se sont engagés à réduire de moitié le
nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde avant 2015. Ils ont reconnu la
nécessité d’investir dans l’agriculture comme un élément fondamental pour réduire la
faim. Les statistiques de la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture)
montrent qu’au début du nouveau millénaire, 2 milliards et 57 millions de personnes
tiraient leurs moyens de subsistance de l’agriculture de la chasse ou de la pêche. Ce
chiffre représente 42% de la population mondiale.
La croissance agricole diminue la pauvreté et la faim davantage que la croissance
urbaine ou industrielle. Par exemple, le seul groupe de pays à avoir réduit la faim dans les
années 90 a été celui qui a vu croître son secteur agricole. Or aujourd’hui, 70% des
personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans des zones rurales où
l’agriculture joue un rôle essentiel : les petits agriculteurs peuvent à peine nourrir leur
famille pendant toute l’année et racheter engrais, semences et équipements de base.
Seuls investisseurs, ils sont confrontés à de nombreux obstacles : absence de crédit,
mauvaise qualité des transports, faiblesse des prix et relations commerciales insuffisantes
avec les industries, sans compter les facteurs naturels comme la sécheresse, les
inondations et les maladies. Si les Etats investissent dans les infrastructures rurales, en
particulier l’eau, les routes, l’électricité et les communications, les bénéfices pour
l’agriculture et les familles pauvres des zones rurales peuvent être très importants.
En 2006, plus de 150 millions d’enfants de moins de 18 ans travaillent dans
l’agriculture, un travail forcé et dangereux. Durant de longues heures, ils utilisent souvent
des outils conçus pour des adultes, portent des charges trop lourdes et manipulent des
machines dangereuses. Les enfants travaillant dans l’agriculture sont également exposés
aux pesticides toxiques et à des conditions d’hygiène malsaines. Mais leur participation
contribue à l’amélioration des moyens d’existence de la famille. Lorsque les enfants sont
forcés à travailler, cela rend difficile leur travail scolaire ou leur formation professionnelle.
Or l’instruction est une condition essentielle à la réduction de la pauvreté, à l’amélioration
de l’agriculture. C’est donc une question très complexe à laquelle sont confrontés les
représentants de la FAO, les organisations agricoles internationales ainsi que
l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Les Copains, N°859
Samedi 14 octobre 2006
1 : déficit :manque
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QUESTIONS
I/ COMPREHENSION : 13 points
1/ Relevez du premier paragraphe 2 expressions appartenant au domaine de la faim.
2/ Relevez du premier paragraphe deux conséquences de la faim dans le monde.
3/ La faim diminue dans les régions où l’agriculture se développe.
Quelle phrase du texte du texte nous donne cette information ?
4/ Or aujourd’hui, 70% des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent dans
des zones rurales …. »
A quelle date correspond aujourd’hui, ?
5/ Comment, d’après le texte, peut-on améliorer le rendement de l’agriculture?
6/ « Seuls investisseurs, ils sont confrontés à de nombreux obstacles : absence de
crédit, qualité des transports…..»
a/ que remplace l’expression soulignée ?
b/ réécrivez cette phrase en remplaçant les « deux points » par l’articulateur qui
convient .
7/ Quel est l’avantage du travail des enfants dans l’agriculture ?
8/ Quels sont ses inconvénients ? (vous en relèverez 4)
II/ PRODUCTION ECRITE: 7 points
Rédigez , en une quinzaine de lignes un texte dans lequel vous montrerez que
« Le développement de l’agriculture est une nécessité pour l’Algérie».
Vous défendrez ce point de vue en argumentant et en citant des exemples de la
réalité algérienne.
2/2