C'est la fin du trimestre, les projets sont en phase de finition. Quelques élèves pressés me remettent leurs travaux sur Flash Disc, très contents d'avoir réalisé quelque chose.
Je suis, comme eux, très contente. Une fois rentrée je prends le temps de visionner leurs productions.
Je suis à cent mille lieues d'imaginer les "contes" qu'ils m'ont préparés avec tant de soin.
Je m'attendais à des fées, à des lutins, des princesses et des princes charmants, mais il n'en est rien. Leurs héros sont des inspecteurs de police, des robots, des enfants kidnappés,des soldats...
Les objets magiques sont des armes, des hélicoptères, des chars, ...et surtout l'argent!
Dans leurs contes, le héros a le droit de mentir, de voler, de tuer sans complexe. La fin justifie les moyens!
La mort ne semble pas les effrayer, au fil de leurs petites histoires je découvre des hécatombes!!!
Aurais-je été dépassée?
Comme Blanche-Neige Le Petit-Poucet ou Cendrillon me paraissent me paraissent bien naïfs, puérils et désuets d'un coup.
Je me rends compte que la télévision les a modelés, les repères ne sont plus les mêmes, le monde a changé et a changé leur monde merveilleux, celui de l'enfance.
Il suffit de regarder les dessins animés dont ils raffolent le plus pour se rendre à l'évidence.