Cette liberté renforce le caractère
« spirituel » de l’itinérance et prend toute sa dimension via les
paysages traversés, grandioses, empreints d’une immensité qui fait
prendre conscience aux itinérants de la relativité de leur condition
humaine sur la planète (d’autant que les routes du Sud algérien....Djanet sont
loin d’être encombrées). Il n’est donc pas difficile, dans la voiture,
de se sentir seul au monde. Entre l’Atlas et les grandes plaines plus
ou moins vallonnées, le paysage est marqué par la désolation lunaire
d’un désert de reg parfois ponctué d’une oasis de vie que l’itinérant
traverse ou qui devient une escale. C’est aussi l’espoir de découvrir
au fin fond du Sud caillouteux, au plus loin de la civilisation, la
dune, « le désert des déserts (...) d’une indéniable beauté