Le mot a un pouvoir à nul autre pareil
Il peut vous délecter ; ou piquer comme l’abeille
Si vous trempez les doigts dans ses essaims dorés
Sublimez-vous du miel ; délicatement sucré
Mais prenez garde au dard, prêt à toutes les piqûres
Votre cœur n’échappera pas à ses profondes blessures
Le mot est une rose sans cesse cultivée
Irradiant de couleurs, suavement parfumées
Et qui orne radieuse, les jardins du bonheur
Gardés jalousement, souvent comme un trésor
Mais gardez-vous le jour, où on vous l’offrira
Son épine vous attend, votre âme en périra
Le mot est une goutte de rosée vivifiante
Où viennent s’abreuver, papillons et plantes
Goutte à goutte la pluie redonne vie à la terre
Elle transforme la rocaille en un tapis tout vert
Mais si on la provoque, sa colère est intense
Ses déluges vous emportent dans une douleur immense
Le mot est bien capable de tous les maux du monde
Mais il a la magie, et en quelques secondes
De vous redonner vie , espoir et puis envie
De sucer votre pouce, trempé dans du bon miel
De sentir la rose odorante et vermeille
De vous balader, légère sous la pluie fine
Et tant pis, si on dit de vous petite coquine
Le mot est un grand maître, n’en soyez pas esclave
Tenez-le bien en laisse, derrière les enclaves
Du cœur, de la raison, toujours dans le bon sens
Il vous emportera sur quelques pas de dance
De valse ou de salsa, tango ou lambada
Son bonheur est certain, il vous transformera.
RYMA/manouch