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| Chaque enfant qu'on enseigne | |
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Invité Invité
| Sujet: Chaque enfant qu'on enseigne Lun 21 Nov - 22:00 | |
| Victor HUGO (1802-1885)
Ecrit après la visite d'un bagne
Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne. Quatrevingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne Ne sont jamais allés à l'école une fois, Et ne savent pas lire, et signent d'une croix. C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime. L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme. Où rampe la raison, l'honnêteté périt.
Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit, A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres, Les ailes des esprits dans les pages des livres. Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut Planer là-haut où l'âme en liberté se meut. L'école est sanctuaire autant que la chapelle. L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle Contient sous chaque lettre une vertu ; le coeur S'éclaire doucement à cette humble lueur. Donc au petit enfant donnez le petit livre. Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.
La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat. Faute d'enseignement, on jette dans l'état Des hommes animaux, têtes inachevées, Tristes instincts qui vont les prunelles crevées, Aveugles effrayants, au regard sépulcral, Qui marchent à tâtons dans le monde moral. Allumons les esprits, c'est notre loi première, Et du suif le plus vil faisons une lumière. L'intelligence veut être ouverte ici-bas ; Le germe a droit d'éclore ; et qui ne pense pas Ne vit pas. Ces voleurs avaient le droit de vivre. Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre, Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or.
Je dis que ces voleurs possédaient un trésor, Leur pensée immortelle, auguste et nécessaire ; Je dis qu'ils ont le droit, du fond de leur misère, De se tourner vers vous, à qui le jour sourit, Et de vous demander compte de leur esprit ; Je dis qu'ils étaient l'homme et qu'on en fit la brute ; Je dis que je nous blâme et que je plains leur chute ; Je dis que ce sont eux qui sont les dépouillés ; Je dis que les forfaits dont ils se sont souillés Ont pour point de départ ce qui n'est pas leur faute ; Pouvaient-ils s'éclairer du flambeau qu'on leur ôte ? Ils sont les malheureux et non les ennemis. Le premier crime fut sur eux-mêmes commis ; On a de la pensée éteint en eux la flamme : Et la société leur a volé leur âme. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Remerciement Lun 21 Nov - 22:40 | |
| Ne vous ai je dit tout a l heure que vous nous postez des perles ?.en voila une de victor.HUGO. et vous etes en quelque sorte notre parraine .ALLIER lapoesie et l enseignement je pense qu il n ya pas de plus beau car l enseignant est un peu un poete du moment qu il essaie denfanter des idees pour guider ses apprenant au chemin droit chose que fait egalement le poete qui enfante des idees et traduit ce qu il ya de bean dans l esprit des gens et surtout dans leur ame .MERCI encore une fois poetesse et surtout ne nous prive pas de ces perles quant au theme de ce poeme on aura si dieu le voudra l occasion d en parler ulterieurement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Chaque enfant qu'on enseigne Mar 22 Nov - 0:11 | |
| Victor Hugo, "Le poète"1842, Prise de position publique sur la question de la colonisation :
<blockquote> « Faire l'éducation du genre humain, c'est la mission de l'Europe. Chacun des peuples européens devra contribuer à cette sainte et grande œuvre dans la proportion de sa propre lumière [...] Tous ne sont pas propres à tout. La France, par exemple, saura mal coloniser et n'y réussira qu'avec peine [...] Chose étrange à dire et bien vraie pourtant, ce qui manque à la France en Alger, c'est un peu de barbarie. Les Turcs allaient plus vite, plus sûrement et plus loin ; ils savaient mieux couper des têtes. La première chose qui frappe le sauvage, ce n'est pas la raison, c'est la force. Ce qui manque à la France, l'Angleterre l'a ; la Russie également. [...] L'enseignement des peuples a deux degrés, la colonisation et la civilisation. L'Angleterre et la Russie coloniseront le monde barbare ; la France civilisera le monde colonisé26. »
Celui qui militait contre la peine de mort en Europe, était également celui qui militait pour l'Appel à la mort en Algérie !!! Sans commentaire !!!!
</blockquote> |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chaque enfant qu'on enseigne Mar 22 Nov - 17:57 | |
| ne vous en faites pas karlo , le pauvre Hugo est mort sans savoir que l’algérien le sauvage comme il l'appelait a coupé la tête de la France en Algérie! que le même sauvage a donné naissance à des hommes et des femmes qui parle comme les livres qu'il a écrit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chaque enfant qu'on enseigne Jeu 24 Nov - 1:30 | |
| Effectivement Karlo et voila bien le paradoxe. Victor Hugo, l'homme de coeur, de raison, , l'universaliste, n'a pas pris position pour un évènement majeur de son époque. Il aurait pu le faire, il a préféré se taire sur les crimes commis au nom de la civilisation . Sans doute, pensait-il comme la plupart des intellectuels de son époque et du continent européen, que la civilisation était l'apanage de l'Europe. Un autre paradoxe comme le souligne si bien aya maram ces "sauvages colonisés de gré ou de force", se sont emparés du seul butin de guerre qui leur a paru précieux "la langue". Cette langue ennemie, ils la parlent,ils la comprennent, ils l'enseignent, ils en jouent et ils l'aiment aussi. Il y a des paradoxes qu'on n'explique pas. Dans ce magnifique poème de Hugo des vers semblent intemporels, Hugo le visionnaire, le précurseur a su voir il y presque 2 siècles ce que d'autres n'arrivent pas encore à entrevoir aujourd'hui. De ce poème des vers m'interpellent et leur écho résonne en moi. Je retiens celui-ci: "La nuit produit l'erreur et l'erreur l'attentat." et celui-ci: " L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme. Où rampe la raison, l'honnêteté périt." et cet autre: "Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit, A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres, Les ailes des esprits dans les pages des livres. " et encore cet autre: "Songeons-y bien, l'école en or change le cuivre, Tandis que l'ignorance en plomb transforme l'or."
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