De son vrai nom Fatima-Zohra Imalayene, l’écrivaine Algérienne Assia Djebar est pressentie cette année pour le Nobel de Littérature. Plusieurs personnalités proches du comité Nobel ont laissé entendre ces derniers jours qu’Assia Djebar figure en bonne place parmi les finalistes du Prix Nobel de littérature.
Certes, ce n’est pas la première fois que son nom est cité à Stockholm comme potentiel lauréat, mais cette année, l'Académie Suédoise qui aime les oeuvres politiquement engagées souhaiterait, révèlent de nombreuses agences de Presse, récompenser une femme écrivaine et poète Africaine.
L’Europe qui est le continent le plus récompensé devra céder sa place cette année à un autre "foyer littéraire" en ébullition. Et l’Afrique qui regorge d’écrivains géniaux et talentueux devrait être, indique-t-on, honorée cette année par un Prix Nobel.
Et qui mieux qu’une femme poète et écrivaine pour illustrer toute cette générosité littéraire et linguistique si propre à l’âme Africaine. L'Afrique que le Nobel de la Littérature a rarement récompensée dans son histoire serait à coup sur réhabilitée une fois pour toute avec une telle distinction.
Et aux critères du comité Nobel, force est d’admettre que notre écrivaine Assia Djebar y correspond parfaitement. Femme de lettres, elle est l'auteur de plusieurs romans dont "La Femme sans sépulture" et "Nulle part dans la maison de mon père", de pièces de théâtre, et de poésies.
Elue le 16 juin 2005 à l'Académie française en prenant la place laissée vacante par le juriste Georges Vedel, Assia Djebar a déjà été récompensée par de nombreux prix littéraires internationaux à l’instar du Prix Liberatur de Francfort, 1989, le Prix Marguerite Yourcenar, 1997 et le prestigieux Prix de la paix des Éditeurs allemands, 2000 (Francfort).
Docteur honoris causa des universités de Vienne (Autriche), de Concordia (Montréal) et d’Osnabrück (Allemagne), son œuvre littéraire est traduite également en vingt trois langues. Une vingtaine d’ouvrages étudient aussi son œuvre : en français, en anglais, en allemand et en italien.
Assia Djebar, cette femme qui "écris, comme tant d’autres femmes écrivains algériennes avec un sentiment d’urgence, contre la régression et la misogynie", pourrait alors connaitre enfin cette année l'insigne honneur de connaitre l'ultime consécration, celle qui fait entrer tout écrivain dans la légende et le mythe, en recevant un Prix Nobel.
Mais pour l'heure, rien n'est encore sûr d'autant plus que les concurrents de l'écrivaine Algérienne ont de quoi aussi faire valoir leur droit au Nobel. L’Américaine Joyce Carol Oates, le somalien Nuruddin Farah et le japonais Haruki Murakami sont annoncés également comme de sérieux candidats au sacre suprême.
Les pronostics vont bon train et tout le monde croise ses doigts pour son auteur préféré. Rendez-vous jeudi 8 octobre à 13 heures pour mettre fin à ce suspense.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] journal el watan du 05/10/2010