UN POISSON FABULEUX (imparfait:passé simple)
Lentement, régulièrement, la ligne montait; soudain, la mer se souleva en avant de la barque et le poisson apparut. Il n'en finissait pas de sortir;l'eau ruisselait le long de ses flancs;il étincelait dans la lumière;sa tête et son dos étaient violet foncé, il avait un nez très long et pointu, aussi long qu'une batte de base-ball. Le poisson sorti de l'eau tout entier, puis avec l'aisance d'un bon nageur replongea très vite. E. HEMINGWAY (Le vieil homme et la mer)
Madame IRMA (le futur simple)
David entra. Au centre de la pièce, il aperçut une petite table sur laquelle était posée une énorme boule de cristal transparent. Une femme s'avança, posa ses mains sur la boule et dit:"Bientôt tous vos ennuis s'envoleront. Vous retrouverez la joie et le bonheur. Vous gagnerez beaucoup d'argent. Une femme surgira dans votre vie, vous vous marierez et vous vivrez longtemps heureux. "
A. LEBRETON
La pêche. (SE / CE)
Soudain, un gros brochet apparaît et se jette sur l'appât avec voracité. La ligne file et décrit une courbe inquiétante, mais je riposte par un coup brutal pour accrocher ce poisson. A l'aide du moulinet, j’arrive à le fatiguer, laissant glisser quelques mètres de fil entre mes doigts, en reprenant, en relâchant un peu. Le brochet se débat, exécutant des bonds hors de l'eau. Mais, après vingt minutes de lutte, les convulsions s’espacent et il se met sur le dos. Je l'attire près du bord, je mets l'épuisette dans l'eau et je sors ce roi de la rivière.
Dernière nuit avant le départ. (Le Conditionnel présent)
Il fut décidé qu’on lèverait le camp au lever du jour et qu’on irait continuer les recherches dans la vallée voisine. Le dîner expédié, chacun alla se coucher, sauf James qui devait rester près du feu. Annibal le rejoignit.
«Je ne puis trouver le sommeil, j’ai pensé que je serais mieux avec vous.
-«Quelques heures de sommeil ne me déplairaient pas ; si vous vouliez, nous pourrions échanger nos rôles : j’irais m’allonger et vous garderiez ma place ici !
-«Non, restez, je voudrais vous parler.»
D’après Jules Verne.
Le marché à bestiaux (Les verbes en CER et GER)
Le pré commençait à se remplir, le temps était pluvieux et les ménagères s’avançaient avec leurs grands parapluies. Souvent elles dérangeaient les éleveurs qui rangeaient leurs bêtes le long d’une longue corde. Les porcs assoupis enfonçaient leur groin en terre. Les vaches s’allongeaient et ruminaient, le ventre sur le gazon. Un étalon hennissait en tendant la tête tant qu’il pouvait vers les juments. Un taureau noir ne bougeait pas plus qu’une statue de bronze. « Ne t’en va pas! Il est temps de commencer.» s’écria Jean quand il aperçut son ami.
D’après Gustave Flaubert.
DU COTE DE LA MER (La description dynamique.)
Bien loin dans la mer, l’eau est bleue comme les feuilles des bleuets, pure comme le verre le plus transparent, mais si profonde qu’il serait inutile d’y jeter l’ancre, et qu’il faudrait y entasser une quantité infinie de tours d’église les unes sur les autres pour mesurer la distance du fond à la surface. C’est là que demeure le peuple de la mer. Mais n’allez pas croire que ce fond se compose seulement de sable blanc ; non, il y croit des plantes et des arbres bizarres, et si souples que le moindre mouvement de l’eau les fait s’agiter comme s’ils étaient vivants. Tous les poissons, grands et petits, vont et viennent entre les branches comme les oiseaux dans l’air. À l’endroit le plus profond se trouve le château du roi de la mer, dont les murs sont de corail, les fenêtres de bel ambre jaune, et le toit de coquillages qui s’ouvrent et se ferment pour recevoir l’eau ou pour la rejeter. Chacun de ces coquillages renferme des perles brillantes dont la moindre ferait honneur à la couronne d’une reine.
Hans Christian Andersen, « La petite sirène »