Qui est en ligne ? | Il y a en tout 1 utilisateur en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 1 Invité :: 1 Moteur de recherche
Aucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 137 le Mer 16 Nov - 20:47
|
Statistiques | Nous avons 24846 membres enregistrés L'utilisateur enregistré le plus récent est رمضان
Nos membres ont posté un total de 9921 messages dans 3446 sujets
|
|
| Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports | |
| | Auteur | Message |
---|
Nedjma Admin
Messages : 510 Réputation : 40 Date d'inscription : 19/04/2010
| Sujet: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports Mer 22 Déc - 9:34 | |
| : Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire
Texte 1 Émile Zola : Déclaration au jury Traîné devant la justice pour avoir pris la défense d'Alfred Dreyfus en mettant en cause l'armée française (J'accuse a paru dans L'Aurore le 13 janvier 1898), Émile Zola prononce cette déclaration au terme de son procès, le 21 février. Vous n'en êtes pas à dire comme beaucoup : "Que nous importe qu'un innocent soit à l'île du Diable ! est-ce que l'intérêt d'un seul vaut la peine de troubler ainsi un grand pays ?" Mais vous vous dites tout de même que notre agitation, à nous les affamés de vérité et de justice, est payée trop chèrement par tout le mal qu'on nous accuse de faire. Et, si vous me condamnez, messieurs, il n'y aura que cela au fond de votre verdict : le désir de calmer les vôtres, le besoin que les affaires reprennent, la croyance qu'en me frappant, vous arrêterez une campagne de revendication nuisible aux intérêts de la France. Eh bien ! messieurs, vous vous tromperiez absolument. Veuillez me faire l'honneur de croire que je ne défends pas ici ma liberté. En me frappant, vous ne feriez que me grandir. Qui souffre pour la vérité et la justice devient auguste et sacré. Regardez-moi, messieurs : ai-je mine de vendu, de menteur et de traître ? Pourquoi donc agirais-je ? Je n'ai derrière moi ni ambition politique, ni passion de sectaire. Je suis un libre écrivain, qui a donné sa vie au travail, qui rentrera demain dans le rang et reprendra sa besogne interrompue. Et qu'ils sont donc bêtes ceux qui m'appellent l'italien, moi né d'une mère française, élevé par des grand-parents beaucerons, des paysans de cette forte terre, moi qui ai perdu mon père à sept ans, qui ne suis allé en Italie qu'à cinquante-quatre ans, et pour documenter un livre. Ce qui ne m'empêche pas d'être très fier que mon père soit de Venise, la cité resplendissante dont la gloire ancienne chante dans toutes les mémoires. Et, si même je n'étais pas Français, est-ce que les quarante volumes de langue française que j'ai jetés par millions d'exemplaires dans le monde entier, ne suffiraient pas à faire de moi un Français, utile à la gloire de la France! Texte 2
Victor Hugo : Le dernier jour d'un condamné, préface (1832) Mais vous, est-ce bien sérieusement que vous croyez faire un exemple quand vous égorgillez misérablement un pauvre homme dans le recoin le plus désert des boulevards extérieurs ? En Grève, en plein jour, passe encore ; mais à la barrière Saint-Jacques ! mais à huit heures du matin ! Qui est-ce qui passe là ? Qui est-ce qui va là ? Qui est-ce qui sait que vous tuez un homme là ? Qui est-ce qui se doute que vous faites un exemple là ? Un exemple pour qui ? Pour les arbres du boulevard, apparemment. Ne voyez-vous donc pas que vos exécutions publiques se font en tapinois ? Ne voyez-vous donc pas que vous vous cachez ? Que vous avez peur et honte de votre œuvre ? Que vous balbutiez ridiculement votre discite justitiam moniti? Qu'au fond vous êtes ébranlés, interdits, inquiets, peu certains d'avoir raison, gagnés par le doute général, coupant des têtes par routine et sans trop savoir ce que vous faites ? Ne sentez-vous pas au fond du cœur que vous avez tout au moins perdu le sentiment moral et social de la mission de sang que vos prédécesseurs, les vieux parlementaires, accomplissaient avec une conscience si tranquille ? La nuit, ne retournez-vous pas plus souvent qu'eux la tête sur votre oreiller ? D'autres avant vous ont ordonné des exécutions capitales, mais ils s'estimaient dans le droit, dans le juste, dans le bien. Jouvenel des Ursins se croyait un juge ; Élie de Thorette se croyait un juge ; Laubardemont, La Reynie et Laffemas eux-mêmes se croyaient des juges ; vous, dans votre for intérieur, vous n'êtes pas bien sûrs de ne pas être des assassins.
| |
| | | Nedjma Admin
Messages : 510 Réputation : 40 Date d'inscription : 19/04/2010
| Sujet: Re: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports Dim 16 Jan - 21:37 | |
| Objet d'étude : Les philosophes des Lumières et le combat contre l'injustice
Texte 1 Dans le cadre d'expériences scientifiques, il a été demandé à des adultes non parents d'interpréter le comportement de bébés dont ils ne pouvaient identifier le sexe. Si l'expérimentateur annonçait que c'était un garçon, le bébé était décrit comme robuste et tonique. Et si c'était une fille, le bébé était qualifié de fin et gracieux, alors qu'il s'agissait du même bébé ! On retrouve les mêmes clichés dans l'observation vidéo d'adultes en situation de jeu avec des enfants de cinq mois dont le sexe n'est pas dévoilé. On constate que le choix des jouets par les adultes est fonction du sexe annoncé de l'enfant et non du comportement spontané de celui-ci.
Ces expériences et bien d'autres illustrent le rôle actif des représentations et des conduites des adultes face aux très jeunes enfants. […]
Rien d'étonnant donc de voir les stéréotypes se perpétuer quand l'enfant grandit. Il existe toujours malgré l'évolution des mentalités une division des tâches et des rôles au sein du couple qui demeure relativement traditionnelle. La petite fille aura tendance à suivre le modèle de sa mère qui organise la vie quotidienne à la maison, range et classe les affaires. […]
Nous vivons une époque où existe une volonté politique d'établir une parité1 entre hommes et femmes. Si les mentalités évoluent (participation des hommes à la prise en charge des enfants), si des modifications s'opèrent dans le monde professionnel (accès des femmes à des emplois antérieurement réservés aux hommes), les changements d'attitude restent modestes. En fait, la croyance au changement se révèle plus forte que le changement lui-même. Les femmes sont les premières victimes du chômage, leurs salaires sont inférieurs de 25% à ceux des hommes, elles assurent toujours la majorité des tâches ménagères. Le "plafond de verre" - expression qui décrit le fait que plus on s'élève dans la hiérarchie, plus les femmes deviennent rares - est toujours bien présent.
Catherine Vidal (neurobiologiste), Hommes, femmes avons-nous le même cerveau ? Éditions Le Pommier, 2007 1. Parité : égalité.
Texte 2
Nicolas de Condorcet, philosophe mathématicien, s'exprime en 1790 devant l'Assemblée législative en faveur du vote des femmes qui sera finalement adopté en 1944.
Les droits des hommes résultent uniquement de ce qu'ils sont des êtres sensibles, capables d'acquérir des idées morales et de raisonner sur des idées. Ainsi les femmes ayant ces mêmes qualités, ont nécessairement des droits égaux. Ou aucun individu de l'espèce humaine n'a de véritables droits, ou tous ont les mêmes ; et celui qui vote contre le droit d'un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré2 les siens. Il serait difficile de prouver que les femmes sont incapables d'exercer les droits de cité. Pourquoi des êtres exposés à des grossesses et à des indispositions passagères, ne pourraient-ils exercer des droits dont on n'a jamais imaginé de priver des gens qui ont la goutte tous les hivers et qui s'enrhument aisément ? […]
On a dit que les femmes, quoique meilleures que les hommes, plus douces, plus sensibles, moins sujettes aux vices qui tiennent à l’égoïsme et à la dureté du cœur, n’avaient pas proprement le sentiment de la justice ; qu’elles obéissaient plutôt à leur sentiment qu’à leur conscience. Cette observation est plus vraie, mais elle ne prouve rien : ce n’est pas la nature, c’est l’éducation, c’est l’existence sociale qui causent cette différence.
Condorcet , Essai sur l'admission des femmes aux droits de cité, 1790 2. Abjuré : renoncé, nié
| |
| | | Invité Invité
| Sujet: plaidoyer et réquisitoire Mar 22 Fév - 10:02 | |
| au fait je n'ai pas su faire la différence entre le réquisitoire et le plaidoyer, est ce que le texte de zola est un plaidoyer et celui d'Hugo un réquisitoire?? |
| | | Invité Invité
| Sujet: remerciement Sam 7 Jan - 15:33 | |
| je tiens à remercier toute l'équipe de ce forum qu'allah le tout puissant vous bénisse |
| | | Nedjma Admin
Messages : 510 Réputation : 40 Date d'inscription : 19/04/2010
| Sujet: Re: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports Jeu 29 Nov - 10:10 | |
| Le plaidoyer vise à innocenter un accusé, à convaincre un jury de ses qualités. Le plaidoyer peut aussi transformer un personnage ordinaire en héros.
Le réquisitoire vise l'effet inverse : montrer qu'un héros est en réalité un personnage néfaste; qu'un accusé est coupable.
Ce sont donc des textes pour convaincre. | |
| | | poete
Messages : 3 Réputation : 20 Date d'inscription : 09/11/2014 Age : 58 Localisation : Chlef
| Sujet: Re: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports Dim 9 Nov - 23:38 | |
| Des supports intéressants, je verrai ce que je pourrais en faire. Merci pour le partage. | |
| | | hayoutati
Messages : 1 Réputation : 20 Date d'inscription : 11/11/2014 Age : 44 Localisation : annaba
| Sujet: Re: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports Mar 11 Nov - 13:54 | |
| trop difficiles à mon avis les textes proposés pour des 2ème AS du français (FLE). | |
| | | barmaki
Messages : 1 Réputation : 20 Date d'inscription : 20/11/2014 Age : 56 Localisation : medea
| Sujet: Re: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports Lun 21 Déc - 16:07 | |
| merci beaucoup! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports | |
| |
| | | | Argumentation –Plaidoyer et Réquisitoire: Textes supports | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |