Echec scolaire… la "faute" à qui… et que faire ? [ « La "faute" à qui ? » Combien de fois cette question m’a été posée ! Aux élèves qui ne travaillent plus ? Aux parents qui les éduquent mal… quand ils les éduquent ? Aux enseignants, bien sûr, qui ne font plus de grammaire, de dictées, de calcul mental et qui ne proposent aux élèves que ce qui leur fait plaisir ? A l’environnement social, culturellement trop pauvre pour certains ? Au pouvoir économique qui oriente les jeunes vers d’autres motivations ? Aux gouvernements successifs, enfin, qui n’ont pas su mettre en œuvre des politiques adaptées ? A tous… ou à personne ? Et s’agit-il toujours de fautes ? Certains protagonistes pourraient être considérés comme responsables… mais pas forcément coupables !]
A-Des causes… qui ne peuvent être que multiples.1-L’élève en première ligne !
2-L’origine la plus courante de l’échec d’un enfant est liée à son histoire personnelle.
3-Un certain milieu social
4-Et la famille ?
5-Les politiques
6-Le système économique
7-L’institution scolaire
8-Et même certains enseignants !
[Peut-on éduquer… ceux que l’on méprise ?[1] Voici comment quelques enseignants, et auteurs de livres à succès, voient les jeunes… à qui ils seraient susceptibles de faire la classe : « Des moutons, dénués de tout sens critique et au dialecte riche de 50 expressions de verlan (bagage suffisant pour envoyer des textos ou se présenter à un casting de Star Academy) […] des barbares déculturés ainsi que des ignares imbus d’eux-mêmes voués à la consommation à forfait illimité, surfant de rave parties en manifs citoyennes », « des ignares arrogants car inconscients de leur propre ignorance qu’ils prennent pour une vertu ou une forme de liberté de pensée. » [2] Et le constat ne suffit pas. Encore faut-il l’injure… « "Ca craint, mec ! beugle le jeune con(temporain). » [3] Quant à la relation que l’on doit avoir avec les enfants en classe, j’ai été particulièrement choqué, moi l’ancien élève en difficulté, lorsque j’ai lu ces quelques remarques de Jean-Paul Brighelli, notre représentant le plus prisé des médias (qui a participé à l’élaboration des nouveaux programmes de l’école primaire !) : « De nombreux élèves, à la fin d’un cours, cernent le professeur pour lui extorquer, sous couleur d’une question sur l’exercice en cours, l’aumône d’une relation personnalisée. » [4] Derrière ces belles formules, une volonté d’éduquer… ou plutôt de l’arrogance et du dédain. Reposons-nous la question initiale : peut-on réellement éduquer… ceux que l’on méprise ?]
B-Alors... que faire ?Voici, en résumé, dix directions que l’on pourrait prendre.
1. Oser penser autrement les structures
2. Faire éclater le groupe classe
3. Aborder le problème de l’hétérogénéité des élèves
4. Valoriser l’Ecole maternelle… facteur de réussite ultérieure
5. Repenser la place des parents dans l'Ecole
6. Viser des contenus adaptés au monde d’aujourd’hui
7. Aller vers un apprentissage de la communication
8. Construire une véritable citoyenneté
9. Se pencher sur les problèmes des enseignants
10. Mettre en œuvre une autre pédagogie et une véritable formation
Pour lire tout l’article de Gérard De Vecchi
Maître de conférences en sciences de l’éducation ; suivez le lien :[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]